Restauration d'une terre crue
Restauration d'une statue en terre crue (non cuite...) de René MORERE ( 1907/1942)
Sa fragilité est extrême car elle reste à la merci de
l'hygrométrie. Il va donc falloir reconstituer le puzzle et
coller méthodiquement chaque morceaux, en sachant
que les manques sont à tenir en compte.
Il faudra par la suite les combler avec un matériaux adéquat
(plâtre en l'occurence teinté dans la masse).
Les photos qui suivent montrent les étapes successives de la restauration.
Tous les morceaux sont scrutés avec minutie pour trouver leur destination
et leur emplacements les uns par rapport aux autres. Chaque brisure et chaque fel
comparé permet, dans la mesure du possible, de retrouver son empreinte inversée.
Quinze heures ont été necessaires pour assembler le pied (socle) de la statue, la fragilité
de la terre crue ne permettant pas un manipulation excessive.
Cela jusqu'à lépuisement du stock de minuscules fragments restants, signes parfois d'un
détail du bas-relief du pourtour.
La consolidation est faite avec une colle qui permet de revenir en arrière en cas de mauvais positionnement,
et dont l'adhérence devient parfaite lorsque l'ensemble est reconstitué en faisant effet de ceinture.
Les manques seront reconstitués avec un plâtre aditionné d'un liant qui permet de s'approcher de la
structure de la terre et donc compatible. Certains motifs sculptés disparus devront être repris ensuite.
La teinte se fera en même temps dans la masse.
Le personnage sera remis en place avec une ossature metallique incluse pour conforter son angle déporté,
et garder son apparence première voulue par l'artiste.